Printemps 2017, Mérédith Debaque m’a parlé d’une idée merveilleuse. Il la nourrit depuis des mois, elle est sur le point de s’épanouir. Une idée comme une fleur au regain. J’ai accepté aussitôt de l’aider.

 

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SOS Terre et Mer

 

 

SOS Terre & Mer – prologue
— 30 décembre 2017

Cette nuit, j’ai terminé dans l’euphorie « Les gardiens de phare ont disparu », la nouvelle que je destine à l’anthologie S.O.S. Terre et Mer. Depuis, je cherche la porte de sortie de cet univers qui m’obsède depuis plusieurs semaines.

Redux.online, carte postale, 8 janvier 2018
P.S. : je me rends compte soudain que Redux m’a inspiré pour des images importantes dans ma dernière nouvelle, « Les gardiens de phare ont disparu », écrite pour l’anthologie S.O.S. Terre et Mer !

— février 2017, Melchior Ascaride est bien entendu un graphiste génial aussi fou que… fou : 26 propositions pour la couverture, il faut qu’il n’en reste qu’une ! ou deux, peut-être.

 

 

SOS Terre & Mer #1 : j’adore mon boulot !
— 21 février 2018

Dans quelques jours, en mars, un financement participatif sera lancé. « Un de plus pour promouvoir un petit bout de littérature », pensez-vous, « pour un projet en soi toujours réjouissant, d’ailleurs, quand on aime les livres. »
Mais non, ce ne sera pas le cas.
Enfin, si, il s’agira bien d’un livre et son contenu n’aura rien à envier aux meilleures anthologies de l’imaginaire, mais son seul objectif se résume à un défi : avec nos talents et notre savoir-faire de gens des métiers culturels, associés à votre intérêt et votre soutien de public amateur de nos genres, toute notre équipe souhaite tendre la main, comme on dit, aux exilés, aux réfugiés forcés à fuir les désastres et la guerre. Un geste solidaire.
Et il passera par une anthologie humanitaire de l’imaginaire dont le bénéfice ira en son entier à l’ONG SOS Méditerranée.
Mérédith Debaque, initiateur de cette belle idée, vous en a déjà parlé, comme plusieurs d’entre nous. C’est à mon tour et… je n’ai pas fini de vous en rebattre les oreilles, comme vous l’imaginez aisément si vous me connaissez un peu.
Dans cette aventure, en plus de deux ou trois bricoles, j’ai accepté d’assurer l’accompagnement littéraire, ça tombe bien, c’est mon métier. Un rôle parfois difficile, mais aussi gratifiant quand on découvre avant tous les textes comme ceux de notre anthologie.
J’ai commencé ma part avec Dominique Warfa et sa sensible nouvelle « Le refuge de l’autre ». L’histoire est belle, la convergence des destins dans le dur réalisme d’une capitale crépusculaire, quand aux forces de l’ombre s’opposent les porteurs d’eau, de chaleur et de couleur. Je ne vous surprendrai pas en vous déclarant que Dominique est un excellent nouvelliste, n’est-ce pas ?

 

SOS Terre & Mer #2
— 23 février 2018

Les nouvelles arrivent et leur diversité de tons, de thèmes, d’approche… c’est génial ! (enthousiasme inside ^^)
Je suis encore impressionnée par ce que réalise un auteur attentif au désarroi de gens comme lui mais perdus en territoire hostile. Brice Tarvel émeut avec une longue marche, une paire d’espadrilles et… non, quand vous lirez, il le faut !
Et puis tout à coup, je prends le métro, je marche aussi mais dans une dystopie de la rue, Et Ketty Steward m’embarque dans une balade prospective implacable.
Ouch !

 

SOS Terre & Mer #3
— 2 mars 2018

Des nouvelles de nouvelles, elles sont très bonnes !
Elles arrivent, une à une ou par deux, repartent pour soumettre à leurs auteurs les bêtises que je raconte en notes. Ils m’aiment bien, mes camarades de plume, jamais ils ne s’offusquent et même, ils me remercient d’être pénible ! Non seulement l’atmosphère est amicale, mais je peux vous certifier que le boulot de part et d’autre s’avère résolument professionnel. D’ailleurs, pour vous convaincre qu’un geste solidaire n’a rien à voir avec la charité accordée à la va-vite, notre anthologie s’offre le luxe d’une équipe de correcteurs, pas moins de trois nous surveillent tous d’un œil de Lynx, de Lyncée dirait Charlotte Caillou. Béatrice Candy-Bercetche, Philippe Caille et Samuel Minne : une libraire, un instit’ et un prof’ de français, autant dire que nous avons intérêt à tenir notre langue.
Et pour ne pas me faire mentir depuis mon dernier message, l’incroyable diversité continue. Si je vous apprends que Robert Darvel, fidèle à ses infidélités de genre quand il s’agit de raconter une bonne histoire, se paye le culot d’écrire « Firmin le lapin », une fantasy animalière, cruelle et militante ! Et ça marche ! Enfin, je veux dire que je n’en ai pas cru mes oreilles jusqu’à la fin toute en tendresse. Rien à voir avec les « Quantiques de souffrances » de Nicolas Le Breton (bon sang, faites-lui écrire de la SF, il l’a dans le sang !), quand il nous éloigne pour une tranche de vie à des milliers d’années et de parsecs pour nous poser près d’une planète insaisissable, une possibilité de refuge.

 

SOS Terre & Mer #4 : trois jours avant le grand départ !
— 9 mars 2018

Le 12 mars, notre appel à contributions commencera sur Ulule.
La page est prête. Et nous l’avons soignée, je peux vous l’assurer, pour qu’elle vous offre un maximum d’informations sur notre projet collectif. Outre son objectif, ses modalités, l’objet et son contenu, elle vous présentera chacun et chacune d’entre nous, notre métier, notre art, notre savoir-faire afin de ne pas vous jeter de la poudre aux yeux : l’anthologie est une réalisation bénévole mais professionnelle.
Pendant ce temps, les conciliabules s’accélèrent, les nouvelles s’illustrent, s’acheminent entre nous, de relecture en correction, et toujours — j’ai envie de préciser « incroyablement » —, diverses de ton, de manière, de scénario.
Depuis mon dernier rapport dans l’espèce de journal de bord que je tiens, « Le peintre » a rejoint le dossier des textes finalisés, écrit par Guillaume Parodi, notre plus jeune participant. Et le plus obstiné, probablement, car, de son propre chef et dès la première annonce publique, il a souhaité écrire avec nous, par conviction, et il s’est montré convaincant ! Avec lui, le réalisme magique s’introduit dans le sommaire, et si vous connaissez mes goûts, vous devinerez que je ne le regrette pas.
Je vous ai déjà parlé aussi des délicieux plaisirs du lecteur en amont de la publication, je crois ? Les fans de Dominique Douay pâliront d’envie en apprenant que j’ai lu « La fête à Neuneu »… Oh oui, si vous sursautez au titre, vous êtes blêmes et bons pour attendre fébrilement cette histoire à l’ironie mordante entre faux-semblants et vérité virtuelle, Dominique aiguise ses phrases et ça fait mal quand on sourit.
La dernière arrivée, je l’ai découverte ce matin. Elle n’a pas encore de titre définitif, son auteur tergiverse et j’ai refusé de l’aider… je pense même qu’un peu sadique, je lui ai offert plus de grain à moudre que de quoi le trier. Mais Bruno Pochesci se débrouillera très bien seul pour baptiser son émouvant périple de l’Afrique en Europe, du présent au futur, de la réalité au fantastique.

 

 

SOS Terre & Mer #5 Le jour J !
— 12 mars 2018

L’anthologie humanitaire de l’imaginaire démarre son financement aujourd’hui : 33 professionnels pour un geste solidaire avec les exilés et l’ONG SOS Méditerranée. Aidez-nous ! Contribuez et partagez, s’il vous plaît ! Merci !

 

SOS Terre & Mer #6
— 14 mars 2018

Première étape atteinte en 48 heures, on embarque pour la prochaine en souhaitant continuer le voyage le plus loin possible pendant quatre semaines. Merci à toutes et tous de la part de l’équipe SOS Terre et Mer ! On compte toujours sur vous.

 

 

SOS Terre & Mer #7 Pouce !
— 16 mars 2018

Ces derniers jours mouvementés ont quelque peu secoué mes habitudes, difficile de se concentrer sur les travaux en train, quels que soient les réels intérêts que j’ai pour eux, quand on participe à un lancement. Mais, dans un monde où chaque instant d’attention est sollicité par une myriade d’informations, de suggestions alléchantes et de projets mirobolants, on peut bien être persuadé de la valeur de son propre projet, la nécessité oblige à se démener pour qu’il commence par être visible.
Dont acte, nous nous sommes démenés comme de beaux diables pour qu’il se voie, quitte à passer pour des marioles à faire de la retape sur la scène avec nos pancartes… hum, le rôle de guignol ne me répugne pas du tout quand il y a un message important en haut de mon bâton.
Plus sérieusement, sans moyen économique, nous avions misé sur la solidarité pour SOS Terre et Mer, car c’est elle qui nous motive : « notre projet est simple, nous proposons notre travail de gens du livre pour aider des gens en péril, restons simples en demandant de l’aide à notre tour aux gens qui lisent », pensions-nous.
De l’aide, on en a eu !
Les coups de pouce de participants, de nos familles, de nos amis, de nos collègues, de plusieurs éditeurs, de lecteurs et de non-lecteurs, de blogs, d’associations, de sites de média, et même du SELF, notre syndicat ! En bref, le soutien de beaucoup d’hommes et de femmes.
Je suis soulagée, nous le sommes tous, et heureux. Merci.
La tension de la semaine s’apaise enfin, et nous espérons que l’élan généreux ne cessera d’améliorer ce financement pour atteindre le plus haut montant possible et aider avec lui l’ONG SOS Méditerranée à sauver les vies.

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