Deux anthologies parurent la même année, toutes deux consacrées au genre policier. L’un est un recueil d’essais et l’autre de nouvelles anciennes : Jeunes Détectives et Détectives Rétro. Il est bien possible que quelques exemplaires soient disponibles aux Rencontres de l’Imaginaire — d’après mon éditeur, ces titres appartiennent à la classe des ventes sur la durée.

Jeunes détectives, une vie. Couverture par Sébastien Hayez.

Quand j’ai commencé mes articles promotionnels, j’avais l’intention de retrouver les critiques qui réchauffent le cœur des auteurs, et je continuerai l’exercice. Cependant, aujourd’hui, j’ai découvert sur son blog un article rédigé en 2007 par André-François Ruaud, l’éditeur des Moutons électriques mondialement connu… Mêh si ! — ou Messie, comme vous voulez.

« Mes achats à New York ne furent pas très nombreux, car je ne voulais pas trop me charger, mais les quelques ouvrages que j’acquis furent très orientés « Bibliothèque rouge » et autres projets d’essais. Il y a en effet dans les librairies américaines un rayon que j’apprécie particulièrement : « Cultural studies » ou « Popular studies », qu’ils appellent ça. En clair : des ouvrages sur la culture de masse. Et ladite culture de masse étant mon sujet de prédilection, je trouvai avec joie sur les tablettes de nouveautés un Girl Sleuth – Nancy Drew and the Women Who Created Her. Écrite par une essayiste au patronyme malencontreux (en français) de Melanie Rehak, il s’agit d’une étude/biographie des créateurs/trices de la jeune détective connue en France sous le nom d’Alice (autrefois en Bibliothèque verte). Et comme tant Nancy Drew que ses « collègues » les Hardy Boys sont vraiment cultes aux USA, venait aussi de sortir un beau livre illustré sur ce sujet. J’ai lu le Rehak tous les soirs et l’ai terminé dans l’avion : fascinant et très intelligent. De l’excellent matériau pour le BR sur les « jeunes détectives » que j’écrirai un jour. » in Neverland, novembre 2007

Vous conviendrez qu’André-François fait preuve d’une belle ténacité lorsqu’un projet lui entre en tête. Jamais il n’a perdu non plus l’idée de publier des « Popular studies » en France, l’obstination est une qualité admirable dans l’édition.
Finalement, j’ai écrit la bio fictionnelle de Nancy Drew alias Alice et j’eus en prêt l’essai étasunien dont parle l’article de mon ami… je lis l’anglais beaucoup moins fluently que lui. Entre les docufictions sur Fantômette, Le club des Cinq et autres jeunes investigateurs, je me suis penchée aussi sur le destin de La famille H.L.M. de Paul-Jacques Bonzon et Le Carré d’As d’Odette Sorensen. J’en parle ici, et un ami .

Détectives rétro. Une anthologie d’enquêtes excentriques.

La deuxième anthologie séduit toujours les amateurs, et j’en suis ravie : ma première codirection avec André-François et l’assistance de plusieurs connaisseurs passionnés. Ensemble, nous présentions un gros volume de nouvelles policières pour retracer l’histoire des détectives extraordinaires nés dans la mouvance de Sherlock Holmes. Détectives rétro a collectionné de jolies critiques, de Samuel Minne ou dans la revue Le Rocambole, par exemple, et même outre-Atlantique sous la plume de Norbert Spehner qui apprécia tout autant Jeunes détectives.

Au total, une belle anthologie, proposant une grande variété de textes, de quoi satisfaire toutes les curiosités et susciter l’envie d’en lire et d’en savoir plus sur tous ces détectives vieux style, qui furent si populaires en leur temps. — Le Rocambole

Norbert Spehner dans Alibis #51.

Jeunes Détectives s’épuise en version papier mais il est disponible à un prix attractif en format epub pour les liseuses. Détectives rétro n’est pas encore numérisé, par contre, deux nouvelles supplémentaires et inédites dans le recueil sont offertes gracieusement sur sa page.

En quête… d’enquêtes ! Bibliogs

 

Et pour finir côté polars, je vous signalerais bien En quête… d’enquêtes, une anthologie rassemblée par Fabrice Mundzik pour Bibliogs. J’ai eu la chance de participer à la préface de ce très chouette recueil, il a beaucoup plu : tant pis pour vous : il est épuisé !

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