Pétition pour être ressuscité adressée au chimiste de l’avenir

Huit jours presque hors d’usage social et j’ai lu, entre les gouttes, entre les bavardages, entre les paysages étincelants, entre les arbres qui murmurent et le cri rageur des mouettes. J’ai lu assise sur un muret envahi de liserons mouillés, au creux d’un fauteuil ou du lit, les pieds enfouis dans le sable, et j’ai lu en marchant, des allers et retours la main dans la main de Maïakovski, l’esprit tendu comme un ressort, le pas flânant, trompeur. Aucun mot dans cet hommage écrit avant ma naissance n’a apaisé l’exaltation qui semble aujourd’hui gênante pour l’étiquette guindée des réseaux. Comme d’autres avant moi, comme le poète russe, je supplie pour ne jamais m’assagir. Maïakovski appela le futur à chaque instant du présent vécu avec l’intensité absolu que l’existence requiert.

 

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