Chez Mille et une nuits, l’édition de fascicules toujours illustrée de dessins intéressants, un texte court, « une dissertation » dit Hermann Hesse, où l’écrivain s’efforce de communiquer une indication pour le voyage durant lequel il est parfois si difficile de cheminer. Le plan n’existe pas, explique-t-il, et si l’on vous en propose un qui soit universel, empruntez-le avec réserve, ou mieux, rendez-le de suite :

La mise au pas des individus, même avec les meilleures intentions du monde, va à l’encontre de la nature et ne conduit pas à la paix et à la sérénité, mais au fanatisme et à la guerre.

Et j’ai aimé son aparté.

Si tu es gêné par des images telles que « Dieu » ou « juge éternel », tu peux tranquillement les laisser de côté, car elles importent peu.

 

Lettre à un jeune artiste, Hermann Hesse, chez Mille et Une Nuits n° 35, traduction d’Edmond Beaujon, illustré par Laurent Parienty, 1994.

 

Hermann Hesse est mort le 9 août 1962, il y a cinquante-cinq ans et deux jours.

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