Le retour sensible et troublé d’une lectrice m’a émue, comme un résumé de mon pari, lorsque j’ai écrit Les papillons géomètres, d’immerger ceux qui voudraient bien m’accompagner dans mes univers, même si je n’en ai pas facilité l’accès.
Un étrange coup de coeur !
Au départ, pendant la lecture, et en refermant le livre, j’étais mitigée. Puis en laissant décanter quelques jours je me suis rendue compte que j’avais énormément aimé ce livre.
L’intrigue est bien menée, dans un climat très envoûtant, au cœur du brumeux Londres victorien. Les personnages sont plutôt attachants, on a plaisir à les suivre. Et surtout, on veut connaître le fin mot de l’histoire!
Quelque part entre la poésie et l’illusion, on a l’impression de flotter entre rêve et réalité grâce à la musique des mots.
Cela ne s’est pas fait sans difficulté, mais certaines choses s’acquièrent avec un peu d’effort et la récompense en vaut la peine. En voyant arriver la dernière page, je n’avais pas envie de terminer cette lecture.
A mon goût un très bon roman, ma première lecture aux Moutons Electriques et sûrement pas la dernière! D’ailleurs, L’Ile de Peter, d’Alex Nicolavitch, déniché par hasard chez mon libraire, attend depuis sagement son tour dans ma PAL…
La couverture est très belle, retranscrivant parfaitement l’atmosphère et les éléments principaux du roman. D’ailleurs, je l’ai emprunté à la médiathèque, mais je l’achèterai à l’occasion car il peut faire une joli déco de bibliothèque (et je prendrais plaisir à le relire!)
Merci, Too Many Stories !
Je croyais l’avoir perdu, ce pari extravagant de reprendre à partir d’une étape de la fiction romanesque européenne, enlisée dans la boue des guerres mondiales, pour la continuer à partir de son héritage littéraire, je l’aime beaucoup. Différente, bien sûr, car elle est modelée par les influences de plus d’un siècle de littérature, anglo-saxonne en particulier, et sous une forme moderne, la mienne à mon époque. Je ne sais pas encore si j’ai emporté la mise en tant qu’auteur qui se vend, mais cela n’a plus autant d’importance (à part pour mon éditeur !), je ne l’ai pas non plus perdue. Depuis sept mois que le roman est sorti, il est toujours lu et commenté, parfois avec une violence lapidaire étonnante. Pourtant, d’autres lecteurs moins pressés et finalement plus nombreux prennent le temps de m’écrire ou de rédiger en public ce que leur a inspiré mon roman, et je dois avouer que je suis consolée par leur intérêt et leur gentillesse, et récompensée quand ils annoncent qu’ils le reliront !