Pour le premier numéro du Novelliste auquel je suis enchantée de contribuer, Lionel Evrard me demanda d’écrire une courte biographie personnelle. Je lui répondis que d’après lui je racontais toujours n’importe quoi pour me dissimuler : des menteries fantasmées et des légendes cryptées, et qu’il en était, d’ailleurs, quasi consterné. Il en convint aussitôt (le bougre !) et résolut de la rédiger à ma place, à la seule condition que je n’en connaîtrais pas un traître mot avant parution.

Traître mot… oui, non, enfin, je ne sais plus…

Mon nouvel éditeur maîtrise l’art et la manière de me renvoyer à mes contradictions, car en lisant le texte qu’il m’a concocté, je suis tour à tour émue, fière comme Artaban et cramoisie d’embarras. Soyez assurés qu’il exagère et pourtant, sachez aussi combien c’est réjouissant, pour une auteure, de se métamorphoser en héroïne de papier dans les coulisses du Novelliste.

Mais découvrez l’envers du décor en entier, tous les portraits des auteurs et artistes sont beaux, car une chose s’avère exacte, sans conteste, et il ne s’en cache pas : Lionel Evrard aime la littérature et ceux qui écrivent et dessinent pour elle. Après la visite, nul besoin de s’interroger davantage pour comprendre notre satisfaction d’être publié sous sa direction attentive. Douce vengeance, il sera confus de lire ce paragraphe.

Mesdames et messieurs amateurs d’imaginaire et de nouvelles, quand vous aurez arpenté l’admirable site construit par Frédéric Serva, pensez à commander ce numéro #1 ! Foi d’artisan des lettres — jolie expression empruntée à Dominique Warfa —, je vous promets une belle revue bien faite, comme la tête de Montaigne.

Le Novelliste paraît le 8 décembre.

 

 

Private joke : Ourk ?… Vraiment ? ÔMG !

5 réactions à “Le Novelliste en coulisses

  1. J’aime bien quand on m’emprunte ces jolis mots qui s’appliquent tellement bien à celles & ceux que nous aimons, et dont nous aimons l’artisanat !

  2. Il fallait bien un jour rétablir la vérité. Te voilà démasquée, tant pis pour toi. Même pas confus, parce que c’est bien vrai, ce que tu dis de mon amour de la littérature et de celles et ceux qui en font ou la dessinent. C’est bien pour les servir que cette revue a été conçue, et je suis davantage fier que confus que ça puisse se sentir. En tout cas, ce fut le super pied de mettre au point ce numéro avec vous tous et toutes (pas assez de toutes, mais bon, on fait ce qu’on peut et ça devrait s’arranger par la suite). Il me tarde de remettre ça.

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