Charlotte Caillou Contre les Zénaïdes, Le Carnoplaste, 2016.

L’affaire Charlotte Caillou contre les Zénaïdes demeure plus confidentielle, comme toutes les parutions dans les éditions qui se sont détournées du marché commercial pour réserver leurs publications aux lecteurs explorateurs. Le Carnoplaste propose depuis une dizaine d’années des ouvrages de plus en plus ambitieux sous la forme de fascicules illustrés. « À l’ancienne » diront certains, je ne suis pas convaincue, plutôt les héritiers d’un savoir-faire pour envisager la littérature populaire sous son meilleur angle : des aventures au goût de mots charnus et des couvertures colorées rédigées et illustrées par des auteurs-artistes d’aujourd’hui, en phase avec leur époque.

J’ai éprouvé un grand plaisir lors de l’écriture de ce court roman, le premier spécifiquement pour la jeunesse du Carnoplaste. Robert Darvel, l’éditeur, m’a laissé le champ libre et l’histoire de Charlotte Caillou s’est transformée en un récit destiné à tous les enfants, tous ceux qui un jour ont soufflé les bougies de leur treizième anniversaire et ne l’ont jamais oublié.

Robert Darvel et moi serons au rendez-vous des Rencontres de l’Imaginaire et Charlotte Caillou nous accompagnera. J’aimerais beaucoup parler d’elle avec les visiteurs et pour mieux vous la présenter, ses premiers portraits :

Fantasio Ardennes
Avec ce fascicule, c’est déjà presque Noël. On assiste à une sympathique plongée dans l’univers onirique et magique d’une enfant imaginative. C’est un conte de fées sans fées. C’est charmant sans être mièvre et l’auteur, Christine Luce nous fait découvrir les palpitantes aventures de Charlotte, plongée dans un monde à la Dickens adoucit par un humour tendre.
Ce n’est pas un livre pour enfants mais bien un livre pour tous ceux qui ont gardé leur âme d’enfant et je vous jure que l’on se régale du début jusqu’à la fin avec cette histoire passionnante bourrée de références littéraires et de clins d’œil que je vous laisse découvrir.
Bref, ce très beau fascicule sera un chouette cadeau pour les fêtes de fin d’année.
J’ai adoré.

Jacques Baudou
J’aime beaucoup cette histoire d’univers parallèle à la belle sauce fantasy, le couple Gilson et les références à Dickens (ah ! le souvenir de l’Oliver Twist de David Lean (je crois), à Melville, à L. Carroll. Tout cela est tissé de belle façon.
[…] Un moment merveilleux dans la campagne du Saulnois luisante de givre.
[…] Merci pour ce moment de grâce entre deux reniflements et deux toux (suis-je en train de les vaincre ?).

Danièle Laselle
Je suis en plein dans la lecture de Charlotte, j’arrive vers la moitié et j’aime beaucoup. Ca m’évoque les contes que je lisais petite fille et qui, à l’époque, me fichaient les jetons, mais j’adorais ça. Et ta manière de raconter, tout à fait en accord avec l’histoire. Bravo Christine.

Manon (15 ans)
J’ai lu Charlotte et les Zénaïdes et j’ai beaucoup aimé et je l’ai lu rapidement en me plongeant dedans, ce qui ne m’était pas arrivé depuis assez longtemps avant !
Dès que j’ai la bonne occasion, je le relis !
Rapidement dans le sens que j’étais accro.
Charlotte contre les Zénaïdes, attention !

Dominique Douay
Petit intermède littéraire. Il existe une petite pépite qu’il serait dommage pour vous de rater. Elle s’appelle « Charlotte Caillou contre les Zénaïdes », et il s’agit de l’un des derniers de ces fascicules édités par Le Carnoplaste sur le mode de ceux qui, il y a plus d’un siècle, ont donné un formidable élan à la littérature populaire, fascicules que les collectionneurs seraient bien avisés d’acquérir avant que leur cote ne pulvérise tous les plafonds. L’auteure, Christine Luce, joue le jeu avec un récit format novella situé au moins pour partie dans le monde actuel, mais dont la plupart des personnages nous viennent tout droit du XIXème siècle, et pour l’écriture duquel, en experte reconnue de la littérature de l’époque, elle s’est livrée à un réjouissant « A la manière de… » Point d’intrigue haletante donc, mais un style délicieusement suranné pour une histoire très distanciée, quoique narrée au présent et à la première personne. Un bel exercice de style parfaitement adapté à une novella, les afféteries « fin de siècle » étant vite insupportables dans un récit plus long. De quoi attendre son (très) prochain roman, à paraître dans quelques jours aux Moutons Électriques, un roman cette fois 100% Christine Luce.

 

(à suivre)

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