
Cette ombre baignée de rouge, la solitude, l’étroitesse du sentier, un faux pas du garçon, ils furent jetés l’un sur l’autre, enlacés, collés l’un à l’autre, les cheveux de Gabriel plein les mains de Clémence qui lui dévora la bouche d’un baiser lent, profond, épuisant.
— « La Pirane », Lucie Delarue-Mardrus.


Je ferme les yeux dans les fleurs ; j’aspire un immense baiser, une délirante tendresse, qui mêle mes larmes à la rosée. Ma vie est un baiser, un souffle de fleurs – et je meurs !
— « Le Chevalier aux hermines », Émile Masson.

Mais la bouche était bien d’une femme ; les lèvres pleines appelaient le baiser qu’elles accueillaient d’un sourire heureux, presque reconnaissant.
— « À tes pieds ! », Jules Lermina.

Ces hardes étaient trempées de larmes, attiédies de baisers ; et Gentillie avait fini par y noyer tout doucement son dernier souffle.
— « Gentillie », Georges Eekhoud.

Les textes sont extraits de l’anthologie Quand l’amour déraille, Flatland 2018.