Quand
la violence du principe de réalité brise l’amour fou surréaliste…
Extrait de l’excellente introduction aux univers en marge de Leonora Carrington par Samuel Minne : La Fête de l’agneau de Leonora Carrington, un dionysiaque macabre
Février, le mois amputé chaque année, une à une, depuis l’existence d’un calendrier injuste après tout, car malgré la cruelle aumône de la réparation bissextile, les onze autres le mutilent à jamais. Mais l’absence d’extrémité le pare de l’imperfection belle et étrange de ce qui n’est pas achevé, l’ajour par lequel s’évade l’imagination des rêveurs.
Les fleurs de février
comme un serpent se sépare de sa mue
mon âme ôte son manteau
rive au débarras du crochet
la pelisse usée dont la trame
envenimait ce qui l’avait émue
la membrane écorchée
sous les givres d’yeux miroir
grelotte à nu désormais
ses mémoires affleurent
au frimas le vent froid les frôle
et frêle éclose leur fleur crie
jamais ne m’oublie
jamais
ne
m’ou
-blie
jamais ne m’oublie
jamais
chacune ensemble et désunie
dans le plus grand désordre
elles tintent l’heure intime
à temps pour le glas des enfants de minuit
Pour Lionel, Samuel et Jef, bel anniversaire.
Merci infiniment pour cette très belle dédicace florale et poétique hivernale que je mettrai, avec ta pleine bénédiction cela va de soit, bien volontiers en musique et en rythme le moment venu !
Merci encore.
Avec toute mon amitié.
Jef.
Touché !
Tu penses bien que je suis prête à me convertir à la religion de ton choix pour te donner la bénédiction qui te conviendra ! C’est une idée merveilleuse, merci pour ta proposition. Plein de bises.