Novembre est maussade. L’humeur accable la feuille la branche et le bras. Sur les rotules, éreintée, je me lamente en inspectant mes mains vides : quelle matière ai-je aujourd’hui modelée ? […]
Catégorie : Les mains calleuses de la poésie
Huit jours presque hors d’usage social et j’ai lu, entre les gouttes, entre les bavardages, entre les paysages étincelants, entre les arbres qui murmurent et le cri rageur des mouettes. […]
Avant, le dimanche, je publiais de la poésie, sans flonflons, comme une vendeuse à la sauvette de fleurs volées dans les jardins, un peu coupable de fourguer ses bouquets. Un […]
De deux choses lune, l’autre c’est le soleil. La mer très belle bougeait à peine, un petit clapotis, mince comme des lèvres mouillées qui s’entrouvrent. La terre est bleue comme […]
Ma peine a dépéri, je n’ai plus de mouchoirs, la boîte oubliée là, au fouillis du tiroir où les gris souvenirs d’hier encore encombrent de mille riens brisés, d’intimité dans […]
– journal de bord d’une orpheline en bout de Dix-neuf mil et quatre cent vingt-neuvième jour Âmes anonymes de la poésie, je résiste aux vers depuis vingt-trois nuits et […]
Qu’a-t-on fait à la tête au-dessus du gilet qu’a-t-on fait à la tête à coups de tonfa Qui a lancé la balle à la femme là-bas qui a lancé la […]
Livrée à moi-même, inutile de s’attendre à autre chose qu’aux dérives d’une esthète de mule. Depuis une semaine, je vague, car il semble bien que mes services ne soient plus […]
Qui fait la maligne tombe dans la vigne Brisés les sarments le raisin vous ment Au temps j’ai volé des fruits blets et noirs Au vent j’avalais leur odieux déboire. […]
Les poètes devraient être des gens de rien comme vous et moi lorsqu’ils pleurent ou rient dans leur lit comme vous et moi quand l’aube éveille une sourde angoisse à […]