Grands peintres féeriques, couverture de travail.

Le raz-de-marée de relectures en ce mois de juin a failli me noyer sous des centaines de milliers de signes. L’activité est loin de me déplaire, car elle représente l’occasion rare de découvrir de près chaque manière d’envisager l’écriture quand j’accompagne l’auteur tandis qu’à chaque reprise il polit son texte, comme un galet à chaque vague. Cependant, les dernières semaines, la marée a bien manqué me submerger, tout simplement parce que la direction de l’artbook des peintres du merveilleux sollicite un travail de recherche important. Et puis… parce qu’il faut écrire les articles en tâchant d’harmoniser l’ensemble et le rendre intéressant. Rien n’est perdu, et nous y arriverons ! La rédaction s’étoffe, Nelly Chadour a pris la tête des contributeurs en envoyant la première un bel article sur le prodige russe Ivan Bilibine et, heureusement, Samuel Minne ne cesse d’instiller l’enthousiasme au projet en même temps qu’il me prête main-forte pour le réaliser, et de l’huile de coude pour rédiger de superbes notices. Toutes les grâces de la création lui soient rendues ! — si, si, carrément.

Dans l’océan des probabilités…, Bibliogs

Ce matin, je pense que tous mes délais seront tenus, malgré mon pessimisme ordinaire, et je m’accorde une pause bienvenue dont je profite pour lire quelques blogs délaissés pour cause de travail intensif. Rien de meilleur pour s’aérer de ses propres compulsions que d’aller lire celles des autres. Justement, mon ami Samuel remue l’ADANAP pour chroniquer ses dernières lectures, et je découvre avec plaisir celles de Bibliogs pour des parutions du printemps, des textes amusants ou passionnants, toujours intrigants, remis à la lumière du jour par Fabrice Mundznik — l’homme qui traversa la poussière, que Robert Darvel me pardonne l’emprunt.

En quête… d’enquêtes ! Bibliogs

Dans l’Océan des probabilités… recueille des récits des frères Rosny, préfacé par Dominique Warfa, autant dire que l’amateur d’imaginaire est comblé. La chronique du suivant, En quête… d’enquêtes !, me ravit : l’anthologie lui a autant plu qu’à nous, les mains multiples de la préface. Le troisième coup de cœur de Samuel s’emballe pour une publication beaucoup plus moderne, Retour à Salem (Mythologica), un roman fantastique et horrifique écrit par Jacques Fuentealba « qui se hausse au niveau des réussites anglo-saxonnes dans le genre et se montre digne de rivaliser avec bien des best-sellers d’horreur contemporaine. » Qu’on se le dise encore et encore : la littérature de l’imaginaire francophone mérite d’être découverte ! Et ce n’est pas André-François Ruaud qui me démentira, passionné de belles lettres dans nos domaines réservés aux créatures fantastiques ou aux hypothétiques futurs. Un grand promeneur aussi qui nous régale de ses émotions esthétiques dans le journal de son voyage au long cours, Neverland.
N’imaginez pourtant pas que le chauvinisme m’étouffe, ce serait mal me connaître. Disons que je milite depuis toujours pour la diversité qui se raréfie trop souvent au profit des effets de mode commerciale. Ce qui ne m’empêche pas de me réjouir du succès qu’a rencontré la nouvelle traduction de Kallocaïne : la Suédoise Karin Boye demeure une formidable écrivain, et une poète émouvante, à découvrir absolument. Je ne suis pas la seule à le penser et je suis enchantée de l’apprendre avec ce cinquième tirage du titre dont nous informe son traducteur, Leo Dhayer, tellement content qu’il nous offre un bel extrait du roman.
Puisque je suis en route, j’ai lu également les dernières nouvelles d’Yves Letort, Tenancier de son État indépendant, qui me font souvent glousser, comme la poule évidemment, mais auxquelles les bugs internet m’interdisent de répondre… il vaut peut-être mieux, remarque. J’ai entrebâillé La porte ouverte de Norbert Gaulard, affolée, comme d’habitude, par le nombre de ses publications généreusement illustrée, et puis j’ai clos ma visite chez Jean Luc Boutel qui n’a rien trouvé de mieux, entre ses chroniques échevelées, que transcrire un grand hymne patriotique, celui des Marsiens marseillais ! Je n’aurais après ce chant qu’un mot… enfin, un SMS plutôt : OMG ! — la similitude avec un quelconque club de football est totalement et définitivement fortuite.


That’s all, folks ! Je retourne au boulot.

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