L’hiver m’épuisa, le printemps s’éveilla, violent. Il n’est pas facile en ce moment de suspendre mon incrédulité, ma raison et ma fatigue endémique pour recueillir et commenter les illustrations et peintures féeriques d’une autre époque. La vie n’était pas meilleure, ni très différente, et justement, le recul me manque pour aborder tant de peine et de misère, si peu de douceur, à croire qu’elle s’offre avec parcimonie pour ne pas l’user. Peut-être aussi j’ai présumé de mes forces, de mes compétences et de ma résistance en société, rarement tendre. Ou je vieillis, difficile de le nier. Si je ne connaissais pas l’histoire, je rêverais comme cette petite Anna-Johanna qu’a peinte Carl Larsson en 1913. Le portrait me convaincrait que le temps nous leurre, je pourrais prétendre que cette enfant demeure à jamais l’aînée de la famille à laquelle j’appartiens.

4 réactions à “Anna-Johanna Grill

  1. Dear Christine Luce,
    Anna Johanna Grill was my mother. We had to sell the painting and have not heard anything since. My French is not good enlighet to understundom your text properly.
    Plejaderna container me if you samt more information. And I souldrottningen of Courteney like to know, how you came in container wir the painting.
    Kind regards
    Andreas Aly

    1. Cher Andreas,
      This painting charmed me, your mother was a very pretty model of a young reader. I didn’t say anything in particular about the image other than the emotion it still arouses a century later. I regret that you no longer have this portrait, but it remains for the joy of lovers of painting and reading.
      Bien à vous,
      Christine Luce

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